La complicité entre les deux artistes permet de les laisser encore plus libre d’improvisations fugaces et d’interprétations souvent inspirées par la nature.
Ha, le charme de la musique classique ou contemporaine qui se laisse gagner par le jazz et l’improvisation. Irrésistibles, ces moments où l’esprit s’envole et vagabonde au gré de la flûte indomptable qui virevolte sur des suites d’accords libérés. Peut-on laisser en captivité un oiseau lorsque celui-ci peut aller enchanter tout un parc ? La musique du duo fait la part belle aux digressions et improvisations pleines de lyrisme et de poésie. Les références aux fauvistes et impressionnistes ou aux poètes du début du siècle dernier n’y sont pas pour rien dans ce jazz souvent bucolique, parfois plus sombre, et toujours très évocateur. Le duo évolue par petites tâches ou gestes plus amples et spontanés, qui donnent lieu à de beaux dialogues pleins de rêves. Et tout est sublimé par un jazz faussement chambriste. Le raffinement et l’élégance sont au programme, le ravissement aussi. Bienvenue.
© Jacques Prouvost
Presque une dizaine d’années après leur premier album (Woodworks), le duo formé par Stefan Bracaval et Pierre Anckaert est enfin de retour avec un nouvel opus intitulé "Ephémère". Cet album réunit 12 plages originales sur lesquelles les deux musiciens improvisent et célèbrent la nature éphémère du monde qui nous entoure. Le ton est différent, laissant plus de place à l’improvisation. Les arrangements sont réduits au minimum, laissant plus de place à l’interprétation du moment. Le style est très mélodieux, lyrique, raffiné, intimiste, dans la droite ligne du duo Charles Loos & Ali Ryerson
Un jazz introspectif, rempli de poésie.
Stefan Bracaval : flûtes
Pierre Anckaert : piano
